lundi 23 avril 2012

Premier tour de l’élection présidentielle, déclaration de Philippe Poutou

Merci à celles et ceux qui viennent de voter pour moi car nous avons réussi ensemble dans cette campagne, au-delà de notre score à faire exister des réponses anticapitalistes: l’interdiction des licenciements, l’augmentation de tous les revenus de 300 euros nets, l’annulation de la dette, une autre répartition des richesses et la sortie du nucléaire en dix ans. Dans cette campagne, nous avons essayé de montrer l’absolue nécessité que les salariéEs et la population ne comptent que sur leurs propres forces pour combattre les méfaits du capitalisme. Nicolas Sarkozy a mené pendant cinq ans une politique pour ses amis les riches, une politique antisociale, xénophobe et raciste. Le fait que Sarkozy soit rejeté dès le premier tour par une grande majorité de la population est bien- sûr un formidable encouragement. Le fait par contre que l’extrême droite avec Marine le Pen fasse un score aussi élevé d’environ 20% est une mauvaise nouvelle. Son parti et elle-même ne représentent en rien les intérêts des classes populaires. C’est un danger mortel qu’il faut continuer à combattre. Face à cette droite dure, le Parti Socialiste et son candidat ne sont pas une réponse. Le projet du PS s'inscrit dans les grandes lignes des choix de l’Union européenne et des socialistes européens. Il annonce déjà des politiques de rigueur, pour une « austérité de gauche ». Depuis cinq ans le NPA combat la politique de Sarkozy et de son gouvernement dans la rue comme dans les urnes. C'est en ce sens que le NPA appelle le mardi 1er mai à manifester dans toutes les villes de France pour les mesures d'urgence sociales que nous avons défendues dans cette campagne, contre la politique de Sarkozy et le danger que représente l’extrême droite de Marine Le Pen. Le 6 mai, dans la suite de la campagne que nous avons menée, nous serons au côté de celles et ceux qui veulent empêcher Nicolas Sarkozy de faire un second mandat. Nous le disons clairement, il faut dégager Sarkozy et toute sa bande en votant contre lui. Mais cela ne signifie pas un quelconque soutien à la politique de François Hollande. Nous appelons celles et ceux qui se sont reconnus dans notre campagne à se regrouper, à prendre contact avec nous, pour qu'ensemble nous puissions faire vivre une force anticapitaliste indépendante. Dans la bataille contre l’austérité de droite comme de gauche, nous nous adressons au Front de Gauche, à Lutte ouvrière, aux militantEs syndicalistes et bien au-delà à celles et ceux qui se sont retrouvés dans ces campagnes pour préparer dès à présent la contre-offensive dont a besoin le monde du travail.

mardi 17 avril 2012

MEETING : OLIVIER BESANCENOT À LILLE

450 personnes à Lille pour écouter Olivier Besancenot ce lundi 16 avril malgré une paralysie des transports sur la métropole lilloise en raison de la grève pour les salaires des salariés de Transpole ; la salle du Gymnase était remplie. De nombreux jeunes, le milieu sympathisant du NPA bien sûr, mais aussi des personnes venues par la campagne d'affichage et de tracts sans oublier la cinquantaine de militants du Comité des Sans Papiers de Lille qui sont entrés dans la salle banderole déployée et sous les applaudissements des camarades présents. Bernard du comité NPA de Calais a d'abord évoqué les conséquences de l'offensive patronale dans la région, les luttes en cours, celle des salariés de Main-Sécurité de Dunkerque menacés de licenciement pour fait de grève, celle des Seafrance et d'ailleurs et rappelé le prix payé par les classes populaires à la domination patronale en terme de précarité, de chômage et de santé. Il a aussi dénoncé la traque aux sans papiers qui sévit partout dans la région.

Violaine du comité jeune de Lille est revenue sur la situation de la jeunesse, génération sacrifiée qui vivra moins bien que ses parents et à laquelle on ne promet que chômage et précarité.

Enfin Olivier, chaleureusement applaudi, a dénoncé une campagne présidentielle à mille lieux des préoccupations des salariés, et rappelé la nécessité d’un affrontement direct avec la classe capitaliste qui veut nous faire payer sa crise. Un affrontement qui passe par un monopole bancaire public, l’expropriation de la finance et l’annulation de la dette. Ce qui implique retrouver le chemin des luttes, ne compter que sur les mobilisations du monde du travail dans les entreprises et dans la rue pour changer la donne, faire vivre une force anticapitaliste, internationaliste, indépendante du PS et des impasses institutionnelles car il faut battre Sarkozy mais aussi toute sa politique. Une deuxième manche sur le terrain social !